Flux migratoires, délocalisations, dérèglements climatiques… Ces phénomènes mondiaux ont des répercussions aux plans européen, national et local.

Les CCAS, en tant qu’acteurs de proximité engagés dans le maintien du lien social sur leur territoire sont immanquablement impactés par ces phénomènes. Ici, une famille de réfugiés à loger dans l’urgence, là une fermeture d’usine et de nouveaux précaires peinant à régler leur facture… Le CCAS doit nécessairement replacer ses interventions dans un contexte plus large qui réinterroge la portée de son action en même temps que l’ensemble de notre modèle social.

 Voilà trente ans que le CCAS agit, s’adapte, pour ne pas dire résiste. Entre 1986 et 2016, l’établissement public a été promu, constamment sollicité, considéré comme indispensable. Le CCAS a aussi été régulièrement interpellé dans sa capacité à répondre à la progression des besoins sociaux, à trouver sa place dans un paysage territorial en recomposition permanente, à faire avec des moyens limités sans renier sa mission de service public, à saisir les opportunités d’une Europe sociale sans cesse en devenir.

Mais depuis le dernier congrès de l’UNCCAS, une chose a changé. Les CCAS des communes de moins de 1500 habitants ont fait les frais d’un ultime excès de simplification administrative. Pour la première fois depuis trente ans, le CCAS n’est donc plus obligatoire partout. D’aucuns y voient une forme de régression sociale, contraire à l’esprit des lois de décentralisation guidées par des logiques de développement local. D’autres, au contraire, une occasion unique, voire un mal nécessaire, de redire l’importance de la notion d’investissement social. De confirmer l’intérêt stratégique de l’analyse des besoins sociaux. En un mot, de redonner tout son sens au service public social de proximité auquel nombre de nos concitoyens restent profondément attachés.

Bousculé de toutes parts, l’outil CCAS dans sa forme actuelle, serait-il sur le déclin ? Le CIAS prendra-t-il le relais ? Le simple fait de se poser la question n’est-il pas le signe d’un profond renouveau de l’action sociale locale ?

Autant de questions et d’enjeux au cœur de notre accompagnement, Le Diagnostic social territorial suivi de l’Analyse des Besoins Sociaux permet de repenser l’action sociale de proximité en prenant en compte les nouvelles formes de précarité, l’évolution des populations, la conjoncture actuelle…. Une approche transversale ascendante et descendante.