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Prendre le temps de panser l’accompagnement en hébergement ou de logement dit « passerelle »

par Ilhame Radid

04 15, 2015 | dans Expertise, Ingénierie | 0 Commentaires

Cet article met en évidence l’important travail effectué par les travailleurs sociaux, les limites et les paradoxes qui se posent aux équipes en ce qui concerne la durée de l’accompagnement dans les structures d’hébergement. Deux termes utilisés de manière croisée avec des définitions imprécises, bien qu’ils contiennent des fondamentaux en termes d’autonomie et de dignité des personnes.

La France se cale sur la conception généraliste du logement social. Le logement social est dit « généraliste » lorsqu’il a pour mission de loger des personnes en difficultés à accéder à un logement aux conditions du marché en raison de l’insuffisance de leurs revenus. La cible est donc plus diversifiée que dans la conception « résiduelle », elle est toutefois clairement circonscrite par la définition de plafonds de revenus. Par ailleurs, au-delà des critères d’admission qui visent donc à établir l’ordre d’attribution des logements aux différents candidats, il existe aussi des critères de priorité. La loi Dalo en est une illustration, adoptée en 2007, elle prévoit pour les demandeurs bona fide qui entre dans les six catégories suivantes la possibilité de déposer plusieurs recours (hiérarchique à judiciaire). Les catégories prioritaires sont : Les sans abris, Les personnes menacées d’expulsion qui n’ont pas la possibilité de trouver un logement, Les personnes dont le logement est provisoire, Les personnes dont les logements sont insalubres ou inadapté, Les ménages avec enfants occupant des logements surpeuplés ou indignes, Les personnes invalides. De plus les plans départementaux d’action pour le logement des personnes défavorisé (PDALPD), les plans d’action renforcée en direction des sans-abris (PARSA) et les mesures qui les accompagnent tels que le FSL, le dispositif LOCA-PASS, existent pour accompagner les ménages les plus défavorisés à l’accession au logement social.
Et de plus en plus de dispositifs viennent brouiller les pistes, en se situant à l’interstice : maisons relais, résidences sociales, dispositifs de sous-location,… La finalité est tournée vers le droit commun qui consiste à « avoir son propre logement ». Si les situations sont multiples, la problématique commune est l’absence de logement ou d’hébergement qui est l’une des conséquences de la précarité mais elle devient par la suite un des obstacles principaux à la démarche d’insertion.
Quelle est la réponse la plus appropriée à chaque situation, comment s’articule-t-elle avec l’accompagnement social ?
Il s’y greffe souvent des difficultés personnelles ou circonstancielles telles que des problèmes de santé, des troubles psychiques, des ruptures conjugales ou familiales, un décès…qui rendent les situations complexes et, parfois, inextricables pour tous les intervenants sociaux.
En ce qui concerne les délais d’hébergements, les projets avec nécessité de résultats et le temps si subjectifs de la rencontre demande a ce que chaque travailleur social prenne en compte la temporalité de chacun par un projet individualisé.
La loi du 2 janvier 2002, qui encadre l’action sociale et médico-sociale, affirme :
« L’unité et l’unicité du sujet (on doit s’intéresser à l’ensemble de ses dimensions psychique, somatique, sociale, culturelle et développer un projet personnalisé),
Que l’usager est sujet et non objet de droit, assuré et non assisté, qu’il a des droits. Que l’accompagnement doit être global, cohérent, coordonné. »
Les finalités de l’accompagnement social sont de faciliter l’intégration des ménages dans leur logement et leur nouvel environnement, mais également de les accompagner dans la reconquête de leur autonomie, notamment par l’accès à l’emploi, aux droits et la résolution de leurs difficultés.
La Loi 2002 s’articule autour de quatre grands axes :* renforcer le droit des usagers ; * l’élargissement des missions de l’action sociale ; * mieux organiser et coordonner les différents acteurs du domaine médico-social et social ; * améliorer la planification.
Quand on arrive à cerner ce qui caractérise cette phase de changements que peut être l’entrée dans un logement individuel de personnes ayant vécues à la rue ou dans des structures d’hébergement à caractère temporaire. On peut donc travailler la difficulté de réappropriation d’un logement ou/et les freins à la réinsertion.
Que pouvons-nous proposer à la famille qui ont adhérer à l’accompagnement et qui ont réussi à accéder à un emploi pérenne, que le paiement du loyer est régulier, Et qui sont en attente d’un relogement dans le parc social mais au vu de la conjoncture actuelle les propositions de logement sont peu nombreuses. Cette situation d’attente génère une temporalité très particulière dans l’accompagnement.
Le travailleur social est pris entre la commande sociale, qui est d’insérer au plus vite les personnes et entre son accompagnement en terme de prise en compte des problématiques sociales, psychiques…Peut-être que la notion de temporalité peut se situer entre les 2: commande sociale et accompagnement individualisé, un temps qui n’est parfois pas compatible pour être positif pour la personne.
Comment la perception du temps de l’accompagnant influe aussi sur l’accompagnement? C’est à double sens pour moi. Et vraiment comment on prend en compte la perception, la manière d’appréhender le temps des personnes tout en prenant en compte la réalité, le temps de la société? Le temps de créer le lien, la mise en mouvement, le « bon moment »…
Comment repenser les dispositifs de logement et d’hébergement ?
Repenser le logement aidé n’est pas chose aisé ? Y a-t-il un modèle ou une conception qui surplomb l’autre ? Difficile de se prononcer. Cependant il existe des pratiques, des organisations des acteurs, des exemples… qui amorcent des solutions pour accompagner les professionnels de l’action sociale vers la performation de leurs actions.
Le Cabinet A3e Consulting propose un pilotage opérationnel et un travail sur un référentiel commun à tous les intervenant en matière de logement et d’hébergement.
C’est avec la participation des acteurs associatifs, des services de l’Etat, des collectivités locales, bailleurs….qui sera important de mettre en exergue des logiques institutionnelles et des pratiques pour mieux répondre aux besoins des bénéficiaires.

Une ingénierie sociale au service de l’innovation publique :

Une démarche concertée allant vers un référentiel, établir des recommandations opérationnelles, un accompagnement des acteurs pour une harmonisation des pratiques.
Les nouveaux Plans Départementaux Accueil, Hébergement, Insertion inclus dans les PDALPD doivent être redéfinit à la suite d’un accompagnement sous forme d’ingénierie sociale.
Le Cabinet A3e Consulting apporte ses connaissances dans la répartition territoriale, l’offre de services, la maîtrise des réformes et circulaires tout en prenant en compte les étapes, les diagnostics et les différentes étapes à respecter.

Fort de son expertise et de sa légitimité, le Cabinet A3e Consulting serait disposée à mettre en œuvre une ingénierie sociale et le pilotage opérationnel des différentes équipes.

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