L’évaluation quelle qu’en soit la nature, est un processus actuellement incontournable que les professionnels et les institutions doivent s’approprier.

Si l’évaluation a toujours existé sous certains aspects, elle intervient aujourd’hui dans un contexte sociétal, politique et économique en évolution qui peut expliquer certains freins et résistances sur le terrain.

Dans le contexte actuel de crise économique et sociale, on assiste à l’affaiblissement du poids économique de l’Etat. La précarisation de la société accentue le phénomène de l’exclusion et le renforcement des inégalités. Le principe, communément admis, de la solidarité nationale est remis en cause. Ces mutations ont un impact direct sur le rôle de l’Etat et des services publics et privés. Les institutions sociales sont confrontées à des enjeux sociétaux. Le management des organisations sociales et des ressources humaines est appelé à s’adapter et à innover. Les situations auxquelles doivent faire face les professionnels impliquent la mise à jour de connaissances pluridisciplinaires, la compréhension de l’évolution socio-économique, le développement de compétences et d’habiletés professionnelles spécifiques.

Etre conscient des défis présents et à venir de la politique sociale (leurs coûts et leur financement). La complexité des problématiques, à laquelle s’ajoute la crise des finances publiques et les exigences d’efficience incite les institutions à faire preuve de créativité. L’opportunité est là pour développer de nouvelles mesures de prises en charge ou d’accompagnement, ainsi qu’une organisation plus efficiente.

Les logiques de management des institutions sociales, socio-éducatives et médico-sociales adoptent de plus en plus celles du privé et de la rentabilité et rejaillissent sur la gestion du personnel. Il est attendu aujourd’hui, une pratique d’évaluation, de coaching, l’utilisation de nouveaux outils, un encadrement plus étroit des équipes avec des exigences qui se rapprochent des entreprises d’économie.

Selon l’adage : « il est plus facile de gravir les échelons que de s’y maintenir », définit assez bien, la difficulté d’un manager de maintenir une équipe comme force vive d’une organisation.

Un équilibrage entre des compétences individuelles et des complémentarités collectives, entre les besoins de reconnaissance de chacun et un projet commun fédérateur devient de plus en plus une nécessité. Repérer le moment où l’équipe à besoin d’un nouvel équilibre collectif qui doit être, pour partie, à chaque fois réinventés.

Elle passe par l’intelligence collective de l’équipe ou tout autre manière de faire ensemble.